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FRANKLIN AZZI
ARCHITECTE
Mutations réversibles, une architecture juste et pérenne
en partenariat avec Ground Control, Sammode et Tema.archi
Mercredi 5 juin, 19h
Ground Control, Paris 12
« À contre-courant d’un monde qui prône la vitesse et l’opulence, il est nécessaire de défendre une architecture dite de la ‘justesse’ ; mesurée dans ses besoins, sobre dans son écriture, pérenne grâce à sa capacité à traverser le temps et à s’adapter aux usages.
Des premiers projets – Halles industrielles Alstom à Nantes, Imprimeries Mame à Tour (Bernard Zehrfuss, Jean Prouvé et Edgard Pillet) – jusqu’à aujourd’hui –Tour Montparnasse avec la Nouvelle AOM (Franklin Azzi Architecture, Chartier Dalix Architectes, Hardel Le Bihan Architectes), immeuble de François Le Cœur (début XXe) rue du Temple Paris 4e, îlot Wogenscky et Dubuisson avenue des Champs-Élysées Paris 8e -, la réhabilitation des bâtis, qu’ils soient remarquables ou non, à toujours été au cœur de notre engagement. Avant toute intervention, l’enjeu est de questionner, d’ausculter, d’explorer les contextes, les méthodes de fabrication et les matériaux employés avant de poser un diagnostic rigoureux. Cet examen historique et physique du bâtiment s’accompagne d’une seconde approche plus prospective permettant de révéler les potentiels inexploités des bâtis, d’appréhender leurs capacités de mutation et d’analyser les besoins réels et futurs des usager.ères. Une conception consciente des enjeux propres à son époque et qui porte une grande attention aux signaux des évolutions à venir.
Cette double approche, scientifique et sensible, se traduit par une forte rationalité, une attention aigue au détail et la valorisation des savoir-faire. L’ambition est d’écarter tout formalisme ou surenchère technologique au profit d’un retour au « bon sens » privilégiant le discernement, la pertinence et la raison plutôt que l’effet. C’est cette sobriété fonctionnaliste qui permet de laisser une véritable place à l’appropriation, aux vécus et aux ressentis.
Si la régénération de la ville est désormais intégrée par les politiques publiques, il s’agit désormais d’aller au-delà. Réhabiliter réversible, c’est inscrire le bâtiment dans une chaine de transformation vertueuse où l’architecte est à la fois héritier d’une histoire passée et acteur de sa transformation future. Une posture humble dont l’habileté de celui ou celle qui l’adopte garantit de l’adéquation du bâtiment à ses usages. La qualité d’un bâtiment se mesure, désormais, à sa capacité à évoluer dans le temps. » Franklin Azzi