« Dans le contexte de mutation qui est le nôtre, l’acte de construire ne cesse de se complexifier et plus que jamais il s’agit de décrypter l’intelligence et la spécificité propre a chaque situation, d’être à l’écoute de ce que chaque situation a à nous enseigner afin d’y apporter des réponses inventives, circonstanciées et non des solutions toutes faites. Un bâtiment réalisé en béton n’est pas condamné par ce qu’il est en béton, un bâtiment en bois n’est pas obligatoirement vertueux parce qu’il est en bois. Notre discipline exige de la nuance, ce qui n’est pas forcement la caractéristique première de notre époque. À cette complexité des situations, on ne peut pas répondre de façon dogmatique au risque de ne plus être au service du projet. Ces situations sont les préalables de tout projet d’architecture, de paysage, d’urbanisme. Elles nécessitent des descriptions, des analyses précises, patientes, sans précipitations, d’être en prise avec le réel, d’observer et de travailler avec les ressources en présence, de toujours rester dans cette complexité de situation »